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« Le Centre va finir par manquer à Hollande » | MoDem du Loiret
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« Le Centre va finir par manquer à Hollande »

Ce titre introduit l’éditorial de Thomas Legrand, journaliste à France Inter.  Retrouvez son article sur slate.fr en cliquant ici.

Ci-joint un extrait de l’article : « La réalité politique, c’est que François Bayrou avait un discours et des idées qui correspondent trait pour trait à ce que dit et ce que fait François Hollande depuis dimanche. »

Ci-dessous, l’article complet :

Le centre va finir par manquer à Hollande

par Thomas Legrand, le 12 septembre 2012

La majorité telle qu’elle est composée reflète-t-elle toujours la politique proposée par le Président? La question se pose parce que François Hollande dit maintenant clairement que c’est par «conviction» qu’il entend réduire les déficits –il parle à ce sujet de préalable à toute forme de redistribution.

François Hollande dit depuis longtemps que l’ennemi de la gauche, c’est le déficit, mais la flamme qu’il mettait dimanche soir à défendre cette conception, l’absence de compromis symbolique du genre «mon ennemi c’est le monde de la finance» font de l’interview de TF1 un vrai tournant sémantique, donc politique.

Surtout, en creux, son discours annonçait des réformes assez radicales du mode de financement de la sécurité sociale et du marché du travail.

Schröder, tabou de la gauche française

Si François Hollande est logique avec lui-même et si les mots et les chiffres ont un sens, il ne peut pas en être autrement. Le Président a promis un reversement de tendance de la courbe du chômage en 2014. On sait que pour que l’économie française (dans l’état actuel de sa législation du travail) crée plus d’emplois qu’elle n’en détruit, il faut une croissance minimum de 1,5%. François Hollande, dans une prévision qui reste optimiste, ne table plus que sur 0,8%. Pour que l’économie française crée des emplois avec 0,8% de croissance, il faut donc changer les règles de l’embauche et du licenciement.

En gros, faire ce qu’a fait Gerhard Schröder en Allemagne. Mais c’est encore, dans la gauche française, une référence détestée.

Pourtant, ce qu’a décrit en pointillé François Hollande, c’est ça. Il ne s’agit pas forcément de dérégulation libérale ou de précarisation généralisée… ce peut être des mécanismes dits de flexisécurité, avec le développement massif du chômage partiel, et de périodes de longue formation.

Le terme de flexisécurité a été utilisé pendant les campagnes de 2007 et 2012, mais c’est très difficile à mettre en place dans le cadre de notre habitude de la réforme par le conflit. Nos syndicats qui ont à la fois beaucoup de moyens, très peu de pouvoir et une assise populaire squelettique ne savent pas parler «réforme» avec un patronat cloisonné et frileux et jaloux de ses attributs.

Réalité électorale, réalité politique

Il reviendra donc très certainement au pouvoir politique de décider. Et là, on s’apercevra que la majorité électorale, issue du mécanisme de désistement réciproque entre le PS et le Front de Gauche, ne repose sur aucune réalité programmatique.

La majorité pour poursuivre les buts fixés par François Hollande depuis dimanche devrait, logiquement être composée du PS, des écologistes et du Modem (plus globalement du centre).

On sait pourquoi François Hollande n’a pas saisi la main de François Bayrou, entre les deux tours. Il fallait préserver le soutien franc et clair de Jean-Luc Mélenchon pour le second tour.

Mais, du coup, la réalité électorale ne recouvre pas la réalité politique et il y a une forme d’entourloupe dictée par la logique des blocs.

La réalité politique, c’est que François Bayrou avait un discours et des idées qui correspondent trait pour trait à ce que dit et ce que fait François Hollande depuis dimanche. L’absence de véritable centre indépendant au Parlement peut constituer, dans les mois et les années qui viennent, un handicap majeur pour François Hollande.

Le Président ne pourra pas longtemps continuer à s’appuyer impunément sur des accords électoraux devenus artificiels, qui tiennent par habitude, datent de l’époque PS/PCF, faits pour battre plus que pour gagner et qui sont désormais construits sur un désaccord politique fondamental.

Thomas Legrand

 

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