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« Centristes, les divisions doivent céder la place à une unité retrouvée ! » | MoDem du Loiret
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« Centristes, les divisions doivent céder la place à une unité retrouvée ! »

François Bayrou, président du Mouvement Démocrate appelle les centristes à l’unité, dans une tribune publiée par le journal Le Figaro, samedi 10 septembre.

Pour le député des Pyrénées-Atlantiques, « la vocation historique du Centre est de refuser la bipolarisation, ses caricatures et finalement son impuissance », pour devenir « la clé de voûte » d’une majorité nouvelle.

« La crise est là. Pendant longtemps elle menaçait. Maintenant, elle est une certitude. Tous ceux qui expliquaient que « la France était mieux placée que les autres », la foule de ceux qui affirmaient qu’il n’y avait « aucun problème de dette », qu’un « pays souverain était par définition infiniment solvable », que « la croissance était une question de volonté », et tous les « docteurs tant mieux » et tous les « docteurs tant pis », tous ceux-là vont désormais devoir vivre sous la loi de la crise, c’est-à-dire de la réalité.

Devant la crise, deux questions se posent.

La première : « est-ce qu’on peut s’en sortir ? ». Pour l’instant, on n’aperçoit aucun horizon d’espoir. On sait qu’aucun gouvernement n’échappera à la rigueur. Mais si une politique se limite à des coupes sans fin dans l’action publique, cette politique est décourageante et ne peut déboucher que sur la traduction économique du découragement : la récession. Au-delà des efforts collectifs d’économie et de contribution supplémentaire, il faut à l’horizon un espoir crédible. Pas seulement le retour de l’équilibre, mais celui de la créativité et de la prospérité. Pour notre pays, pays des grands défis agricoles et industriels, s’étant laissé exclure de ses produits et de ses marchés, tout recommencera par la reconquête du « produire en France », de l’inventer en France, du concevoir en France. Et si l’on exclut les leurres et les illusions du protectionnisme, « produire » exige recherche, science, souplesse, priorité à l’entreprise, changement du climat social, de la législation du travail s’il le faut, ménagement des marges des entreprises, effort sur l’image de marque de la France, mise en réseau des PME avec les grandes entreprises et les universités. Il est prouvé que c’est une politique efficace, et efficace à court terme : l’Allemagne l’a conduite avec un succès reconnu partout en Europe et dans le monde en moins de cinq ans.

La deuxième question est : « quelles sont les conditions pour s’en sortir ? ». Cette question est politique. La politique de courage que les événements vont nous imposer, comme ils l’ont imposée il y a sept ans à M. Schröder en Allemagne, ne pourra être conduite par aucune des deux majorités traditionnelles de droite contre la gauche ou de gauche contre la droite. Dans un pays coupé en deux, l’une comme l’autre trouverait face à elle une opposition irréductible, plaidant la politique du pire. L’une comme l’autre vivrait sous la pression de forces qui, de l’intérieur, défendent des thèses incompatibles avec le redressement du pays. L’idée qu’il faudrait pour sortir de la crise préalablement mettre un terme à la mondialisation, renverser les marchés financiers, sortir de l’euro ou renvoyer les immigrés, ces idées-là, outre le caractère insupportables de leurs principes ou de leurs conséquences, sont purement et simplement des leurres. S’il fallait remplir ces préalables on attendrait la Saint Glin-glin. Or c’est maintenant qu’il faut agir.

La politique du courage ne peut se bâtir que sur un constat : les problèmes ne viennent pas de l’extérieur, ce sont les nôtres et les solutions sont chez nous. Et c’est tout de suite qu’il faut trouver les réponses, budgétaires, sociales, fiscales, industrielles, éducatives.

S’il est vrai qu’aucune des deux majorités traditionnelles n’a la solidité de conduire cette politique du courage, alors il faut une majorité nouvelle.

Cette majorité nouvelle, majorité du courage, sera forcément une majorité centrale. Une telle majorité s’est imposée et s’imposera de nouveau en Allemagne. Elle est en gestation en Italie. Elle a permis à Zapatero d’imposer en Espagne la règle d’or. Elle s’imposera en France, au rythme de l’aggravation prévisible de la situation du pays.

À cette majorité nouvelle, il faut une clé de voûte. Là est la responsabilité du centre. La vocation historique du centre est de refuser la bipolarisation, ses caricatures et finalement son impuissance. Aujourd’hui où la bipolarisation va se trouver en échec, la responsabilité décisive d’un centre reconstruit, digne et fort, sera de rendre possible le nouvel équilibre politique du pays.

Pendant des années, les responsables issus du centre ont pu hésiter et se diviser sur la ligne à suivre. Certains ont pu penser, et cela a donné lieu à de durs affrontements entre nous, que nos idées seraient mieux défendues par l’organisation de courants internes à l’un ou l’autre des deux camps. De préférence à droite. Oublions ces débats, ils sont derrière nous : la réalité a tranché. Regardons seulement les devoirs que nous avons à remplir : une pensée solide, des lignes directrices qui ne tournent pas au premier vent, des institutions rénovées, la chasse aux « affaires » douteuses qui ont empoisonné ces dernières années, une solidarité retrouvée pour que le grand courant au centre de la vie démocratique du pays pèse de son véritable poids dans les temps à venir. L’urgence est que les divisions cèdent la place, sur des bases saines, à une unité retrouvée.

Non pas seulement pour 2012 comme on le lit trop souvent, mais aussi pour les temps à venir à partir de 2012 : ces temps qui exigeront que l’on dise la vérité, toute la vérité au pays, et que chacun, enfin, assume ses responsabilités. »

 

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