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« La production et l’éducation méritent la mobilisation de toutes les forces du pays » | MoDem du Loiret
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« La production et l’éducation méritent la mobilisation de toutes les forces du pays »


François Bayrou était l’invité de France Info lundi 29 août. Il a réagi après l’université d’été du PS, déclarant que « le Parti Socialiste n’a pas aujourd’hui les réponses à ce qui se passe dans notre pays ». Il a par ailleurs exposé ses priorités pour la France : « la production et l’éducation méritent la mobilisation de toutes les forces du pays », a-t-il insisté.

Un des temps forts de l’actualité, c’est l’université d’été de La Rochelle, pour l’instant c’est François Hollande qui est bien parti, est-ce que c’est celui que vous redoutez le plus, le plus capable de séduire vos électeurs ?

Quitte à vous décevoir, je n’ai pas cette réaction. Je ne redoute aucun candidat du PS, je pense que le Parti Socialiste n’a pas aujourd’hui, et beaucoup de Français le voient, les réponses à ce qui se passe dans notre pays. Je ne parle pas de ça avec condescendance, je sais bien que ce n’est pas facile de dégager des candidats quand on est un immense parti comme le PS. Mais justement, ce qui m’a frappé, c’est que de ces trois jours, aucune idée nouvelle n’est sortie. Je n’ai pas entendu la moindre approche nouvelle qui puisse donner aux Français le sentiment ou la certitude qu’il y avait un chemin. On a des rivalités de personnes, c’est normal dans une formation politique, qu’on dissimule sous des embrassades c’est aussi normal dans une formation politique, mais quant aux idées pour sortir le pays dans la situation profondément déprimée dans laquelle il se trouve et des difficultés énormes qui sont devant lui, à la fois dette, déficit, pouvoir d’achat, chômage, enfin tout ce que vivent ce qui nous écoutent en ce moment de rentrée, alors là pas d’idées nouvelles apparues et c’est un peu la faiblesse de la situation dans laquelle nous sommes.

Au Parti Socialiste, il y a plusieurs candidats pour un seul fauteuil. Au centre aussi, il y a pas mal de candidats potentiels ; vous, Hervé Morin, Jean-Louis Borloo, et pourquoi pas aussi Dominique de Villepin. Est-ce que tout le monde va y aller ou va-t-il falloir faire des alliances ?

Vous verrez bien, cela va se décanter de la manière la plus efficace et, au bout du chemin, il n’y aura qu’une seule personnalité pour représenter cette famille et ce sera la plus cohérente, et la plus authentique. On ne peut pas employer le mot de centre et puis en même temps être le choc des camps l’un contre l’autre. Il n’y a aucune hésitation pour moi. Mais ce n’est pas vraiment le sujet, le sujet c’est : a t-on un diagnostic sur ce qui se passe en France et a t-on un chemin a proposer pour en sortir ? Je viens comme vous le savez d’éditer un livre, « 2012 Etat d’urgence », qui dit ceci : dans la situation du pays où nous sommes, qui est extrêmement dégradée, complexe et inquiétante, si on cherche au fond les causes de ce qui se produit, ce qui nous a amené dans les difficultés dans lesquelles nous sommes, alors on en trouve deux. Les deux sujets de préoccupations nationales, c’est premièrement : produire en France. On ne produit plus dans notre pays et c’est pour cela que des milliards et des milliards s’en vont pour aller alimenter l’industrie et la production des pays qui nous entourent.

Comment donc relancer la machine ?

Il y a beaucoup de choses a faire ; d’abord reconquérir les secteurs que nous avons abandonnés. Parce qu’il y a un paradoxe formidable, impressionnant, que nous avons la maîtrise de très grande industries. Quand on sait faire des airbus, quand on sait faire des satellites, des fusées, de la pharmacie, de la chimie fine, alors on est un pays industriel. Pourquoi avons-nous abandonner l’équipement de la maison, le textile que sais-je ? On nous disait il y a quelques mois que c’était à cause de l’euro et des salaires trop élevés. Mais ce n’est pas vrai. Regardez l’Allemagne, c’est la même monnaie, les mêmes salaires que les nôtres. Regardez même l’Italie, nous sommes gravement déficitaires vis-à-vis de l’Italie, pire encore, nous sommes gravement déficitaire vis-à-vis de la Belgique. Les problèmes sont chez nous, dans l’organisation du travail, peut-être dans la manière dont on le présente, peut-être dans l’absence de PME, on favorise trop les grandes entreprises, pas assez les moyennes, on n’a pas soutenu l’image de marque de la France.

Relancer la production c’est une vision à long terme mais à court terme comment fait-on pour faire des économies, pour boucler un secteur en pleine crise ?

On ne se tirera de cette question que par un plan d’ensemble. Il faut faire des économies dans le train de vie de l’Etat, au sommet de l’Etat, dans les déséquilibres des comptes sociaux, dans les niches fiscales qui sont mal organisées, mais il faudra aussi des ressources nouvelles, il faudra une tranche supplémentaire d’impôt sur le revenu. La tranche marginale doit être portée à 45 pour cent au lieu de 41 pour cent pour les hauts revenus, et pour les plus hauts revenus il faut une tranche à 50 pour cent. Je pense aussi qu’on ne s’en tirera pas sans poser la question du niveau de la TVA et ceci sera un débat national. Mais c’est dans un grand plan d’équilibre.

L’éducation, c’est le deuxième sujet de votre livre, nous sommes à une semaine de la rentrée scolaire, cela veut dire que même en temps de crise on ne doit pas faire d’économie sur le budget de l’éducation ?

On doit dépenser mieux mais il faut les moyens de l’éducation, il faut les garantir dans le long terme, de manière équilibrée. On se fixe des objectifs qui fassent revenir la France dans le classement des dix pays dont l’éducation est la meilleure. Nous avions la meilleure éducation du monde, et dans le dernier classement qui vient de sortir, nous sommes, en compréhension et en calcul, je crois au 23 et 24ème rang. Cela fait honte. Ce n’est pas la France ! Nous avons cette exigence devant nous qui est à la fois une exigence de justice sociale et une exigence de progrès du pays, et du sort de chacun, l’ascenseur social comme on dit. En tout cas ces deux objectifs-là, produire et instruire, méritent la mobilisation de toutes les forces du pays, au-delà même de la guerre des camps un peu stupide dans laquelle nous sommes.

 

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